L’artiste

Pascal Ambrogiani est né le 10 novembre 1909 à Marseille, de parents corses. Deuxième garçon d’une famille qui comptera 6 enfants.
Il commence à dessiner en 1920 et dès 1930 s’essaie à la peinture à l’huile.
Son père François-Joseph, peintre à ses heures, était maître d’armes et enseignait le sabre et le fleuret. Faut-il chercher chez lui l’origine du génie de ses trois fils, Pierre, Pascal et Toussaint, dans le maniement du pinceau…?
En 1934, la future épouse de Pascal, Marcelle Astaud, issue d’une veille famille comtadine, lui fait connaître Vaison-la-Romaine et le Vaucluse.
Les trois frères Ambrogiani en 1965 de gauche à droite Pierre, Toussaint dit d’Orcino et Pascal.
Il est immédiatement séduit par les sites et les paysages de cette petite Toscane dont il compare les ciels à ceux de Florence.
En 1946, il fait l’acquisition de son atelier à Marseille, sur le vieux port, au 2 cours d’Estienne-d’Orves, l’ancien Arsenal des galères. La vue y est splendide sur trois façades : la Mairie, Notre-Dame de la Garde, sources inépuisables d’insiration.
Il voyage et travaille en Dordogne sur les bords de la Vézère : « Le plus beau pays du monde », selon Arthur Miller.

Vaison

Il court la campagne avec son barda, chevalet, toiles, couleurs, et transpire sur le motif. Motif qu’il va chercher à Paris sur les bords de Seine, au Sacré-Coeur, à l’occasion de ses nombreux séjours dans la capitale. Séjours motivés par des expositions particulières rive gauche , rue Bonaparte, rue Guenegaud.
A partie des années 80, il se fixe rive droite, la Galerie Drouant devient sa Galerie attitrée, rue du Faubourg-St-Honoré, à quelques pas de l’Elysée .

   Cité Médiévale de Vaison la Romaine (site Internet)

Drouant présente ses toiles en permanance. Il travaille dans ses ateliers de Marseille, de Vaison-la-Romaine, et expose aux quatre coins du monde : aux USA, à New-york, à Los Angeles, à Chicago, au Japon, à Tokyo, à Osaka, en Angleterre, à Londres, en Italie, en Suisse, en Allemagne, en Hollande.
Il illustre des livres et s’essaie avec bonheur à la céramique. Il a le sens du cadrage; passé maître dans l’art de la mise en page, ses oeuvres sont ordonnancées, architecturées, structurées de façon à ce que les lignes, les courbes, les masses, s’harmonisent. Cela saute aux yeux dans ses paysages , mais il réussit le même exploit en peignant de poissons, structure molles et courbes s’il en est.
Il laisse une oeuvre structurée au chromatisme étincelant. Virtuose de la gouache qu’il maîtrisait à la manière de l’huile (Son ami Lucien Fontanarosa lui dit avec enthousiasme: « tu me donnes envie de faire de la gouache » ), ses paysages, ses marines, ses fleurs, ses poissons, ses fruits sont un flamboiement éblouissant.

artiste_atelier L’artiste dans son atelier.

Chaque toile est construite de façon telle que les lignes, les masses, les couleurs, s’y harmonisent avec bonheur.
En 1989, dans sa 80ème année, en pleine possession de ses moyens, il travaille d’arrache-pied dans ses ateliers de Vaison-la-Romaine. Mais il est victime d’une occlusion intestinale et son coeur ne résiste pas à l’intervention chirurgicale. Il décède le 10 décembre 1989.

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